Voici l'article d'Irina Munteanu qui est paru dans Glamour Romania :
" Cela fait 14 ans que Ștefania Becheanu vit en France, période durant laquelle elle a appris la langue en l'écoutant et en la vivant. Bien qu'elle parle désormais couramment le français, elle garde toujours en elle cette sensibilité pour le son et la composition. La puissance du plurilinguisme et du langage émotionnel – à la fois réel et imaginaire – sont deux aspects que Ștefania tente d'entrelacer dans chacune de ses œuvres pour transmettre des émotions et des messages complexes. Les études initiales en peinture ont été les fondations sur lesquelles Ștefania a construit l'ensemble de sa pratique artistique. Même maintenant, lorsqu'elle ne peint plus activement, elle avoue que l'influence de l'art visuel se fait fortement sentir dans tout ce qu'elle crée, qu'il s'agisse de la composition d'une pièce, d'une performance ou d'une image visuelle. « Comme une toile blanche, je vois le son et la musique comme un espace où je peux appliquer des couleurs et des formes, où je peux construire et déconstruire des structures compositionnelles », dit-elle. C'est cette interaction profonde entre les deux médiums, ainsi que son approche visuelle des choses, qui lui permet de créer des œuvres pleinement représentatives d'elle-même – des peintures sonores, comme elle aime les appeler. Avant de commencer à s'impliquer activement dans le monde de la musique il y a sept ans, le premier contact significatif de Ștefania avec la musique s'est produit lors de son année Erasmus, au sein de l'atelier de recherche sonore de l'ÉSAL Metz. Là, sous la direction de sa professeure, Eléonore Bak, elle a eu une révélation qui a marqué son parcours artistique : « À ces moments-là, j'ai découvert que chaque son, chaque bruit en dispersion multiple, porte en lui une poésie sonore. C'était une expérience captivante, qui m'a poussée à explorer et à comprendre en profondeur le monde du son. » En naviguant parmi les œuvres de Ștefania, il devient évident que le son n'influence pas seulement sa pratique, mais aussi son identité et sa perspective. Comme on peut le voir dans l'installation sonore « I am here/I am there », où l'artiste expose des sons de l'univers intime de son propre appartement, en plaçant des microphones à différents endroits de celui-ci. Ou dans le projet « My water source », où elle collecte des sons de l'environnement, principalement ceux de l'eau, enregistrés au cours de ses voyages. Pour Ștefania, l'écoute attentive des sons environnants et leur acceptation ont constitué un processus de découverte de soi et d'expression d'une manière authentique et libre. « J'ai appris à accepter le bruit et à le transformer en une source de créativité, et cela m'a appris beaucoup sur la résilience et l'acceptation dans la vie », explique l'artiste. « De plus, l'implication du geste et du mouvement dans mes créations a apporté une dimension artistique supplémentaire et une sensation d'émancipation et de liberté personnelle. " Merci Irina! Les commentaires sont fermés.
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DATES A VENIR :
1 septembre 2024 : "Rencontrer l'Ours" Festival Constellations - Parc de la Villette - 18h30 https://www.jazzalavillette.com/fr/evenement/28051/under-the-radar-constellations-3-ignatius-oxyd-rencontrer-ours PASSé: 22 novembre : Si j'ai les yeux rouges |