Mon espace personnel
vidéo-performance
Stefania Becheanu | performance
Mon espace personnel est une performance qui explore le quiproquo né de la peur de l’inconnu, confronté à l’espace inaccessible, intime et protégé d’autrui. La performance vise à étudier la réaction des passants dans les espaces publics, à la vue d'un individu enfermé dans un espace personnel et métaphorique.
Le terme de « distance personnelle » que l’on doit a Hedinger désigne la distance fixe qui sépare les membres des espaces sans contact. On peut l’imaginer sous la forme d’une petite sphère protectrice, une bulle, qu’un organisme créerait autour de lui pour s’isoler des autres.
Edward T. Hall, La dimension cachée, Editions du Seuil, 1971, p.150.
L’artiste s’enferme/s’isole dans un carton abandonné dans un lieu public, un quai de gare, soumis (à l’incompréhension) du public passant. Cette boîte devient la métaphore de l’espace personnel - maison, chambre, atelier ? - un espace imaginaire et silencieux face à l’agitation de la rue. Fiction et/ou réalité, cet espace provoque la réaction du passant, curieux, inquiet ou indifférent.
Stefania Becheanu se confronte avec l’urgence de son besoin d’indépendance et d’intimité, presque violent et désespéré. Mais si la boîte est le symbole de l’intimité, permettant de préserver l’identité de l’artiste, elle provoque inquiétude et dérangement, plus particulièrement dans le contexte de crise sociale et culturelle intégré depuis les attentats de janvier 2015. La boîte en carton, perçue comme « bombe intégriste » dangereuse, est paradoxalement protectrice d’une intégrité devenue primordiale.
Stefania Becheanu se confronte avec l’urgence de son besoin d’indépendance et d’intimité, presque violent et désespéré. Mais si la boîte est le symbole de l’intimité, permettant de préserver l’identité de l’artiste, elle provoque inquiétude et dérangement, plus particulièrement dans le contexte de crise sociale et culturelle intégré depuis les attentats de janvier 2015. La boîte en carton, perçue comme « bombe intégriste » dangereuse, est paradoxalement protectrice d’une intégrité devenue primordiale.
La performance a eu lieu pour la première fois à la Gare de Metz, en France, en février 2011, puis à la Gare de Zurich, en Suisse, en juin 2011. La première performance a été filmée et la vidéo qui suit est, d'une certaine manière, une trace, un témoignage, une sorte de souvenir durable permettant d'archiver l'exercice.